Le constat

Le problème de la pollution plastique

Chaque année, nous ingérons en moyenne l’équivalent de 300 g de plastique, soit l’équivalent d’une carte de crédit par semaine. La pollution plastique, connue pour ses conséquences durables et désastreuses sur l’environnement, est désormais omniprésente. Aujourd’hui, ce sont plus de cinq milliards de bouts de plastique qui flottent dans nos océans. Ensemble, ils pèsent près de 269 000 tonnes, abimant et dégradant les océans mais aussi perturbant durablement les écosystèmes, nuisant à la faune marine et terrestre. Cette situation est problématique en raison des produits chimiques contenus dans les plastiques, ainsi que des polluants que les plastiques attirent une fois qu'ils sont dans l'environnement. La plupart sont ce qu’on appelle des "micro plastiques", c’est-à-dire des morceaux de plastiques mesurant moins de 5 mm, pouvant être invisible à l’œil nu.

Cette pollution infernale n’est que le résultat de déchets de produits industrialisés, tels que des emballages de produits alimentaires, de boissons ainsi que des vêtements. Pour lutter contre le problème des microplastiques, il faut d'abord commencer par essayer de réduire le nombre de déchets plastiques que nous produisons. En effet, lutter directement contre la pollution déjà présente dans les espaces naturels, dans l'eau et dans l'atmosphère est une tâche bien difficile, surtout à cause de la très petite taille de ces plastiques. Afin de réduire cette quantité de plastique que nous rejetons dans notre environnement, nous pensons qu'il faut aller à la source du problème, c'est-à-dire notre consommation excessive de plastique.

Depuis peu, alors que la prise de conscience grandit quant à l'existence des microplastiques et à leurs effets sur l'environnement, des études mesurent enfin l’impact humain grâce aux calculs des taux d’ingestion. En effet, les micro plastiques ingérés par les poissons de petites tailles, eux-mêmes mangés par des poissons qui finissent dans les assiettes, se retrouvent donc au sein même de l’organisme humain. La présence du plastique ne se limite cependant pas aux animaux marins mais se retrouve au sein d’éléments divers tels que l’eau embouteillée, l’air, la bière, le miel. Ces données nouvelles, couplées avec les connaissances de longues dates quant aux effets néfastes de cette pollution, donnent un nouvel essor au combat contre la production, le gaspillage et la pollution plastique. Une prise de conscience imminente et globale est nécessaire à la résolution de cet enjeu du siècle.

Illustration : microplastiques retrouvés dans les sédiments d'une rivière (source)

Le meilleur moyen de ne pas polluer reste de ne pas produire. Ainsi, ne pas participer à la consommation de plastique jetable sous aucune forme reste un moyen efficace de s’engager. Malgré la pollution grandissante et alarmante, il y a de plus en plus de gens - souvent de jeunes femmes de moins de trente ans- qui font partie du mouvement zéro déchet. Leur production annuelle de déchets peut être assez petite pour tenir dans un pot de 800g. Hippies en herbe ? Non, mais des gens qui adoptent un style de vie minimaliste moderne. Ne pas acheter d’aliment emballés, bannir les bouteilles plastiques pour adopter une gourde, avoir une petite tasse à café réutilisable sur son lieu de travail ou dans son sac pour les adeptes des pauses cafés, remplacer ses sacs de courses plastiques par des “tote bags” ou caddie à courses, échanger ses sacs poubelles en plastique par des sacs poubelles biodégradables… Les gestes à adopter sont nombreux et des alternatives innovantes existent déjà. Le prochain humain à ne pas produire de déchets, ça peut être vous !